Il s’agit d’une préparation dépourvue d’activité phytopharmaceutique telle que définie par le règlement européen 1107/2009 (article 58) mais que l’on ajoute en mélange extemporané aux traitements phytosanitaires afin de renforcer leurs propriétés physiques, chimiques et biologiques.
Les adjuvants sont utilisés en France sur plus de 14 millions d’hectares.
Ils sont surtout utilisés en grandes cultures et sont moins répandus en viticulture et en arboriculture.
Aussi, encore assez mal connue, l’utilisation des adjuvants augmente d’année en année car leur usage s’insère parfaitement dans les enjeux de l’agriculture moderne.
La mise en marché des adjuvants est réglementée en Europe mais n’est pas uniformisée au niveau européen.
En France, les adjuvants doivent obtenir une Autorisation de Mise en Marché, homologation attribuée par l'ANSES, sur la base d’essais démontrant le mode d’action de l’adjuvant sur au moins l’une des 7 fonctions prédéfinies et un des 4 usages prédéfinis (herbicides, fongicides, insecticides et régulateurs de croissance).
Certains états membres ne demandent pas d’Autorisation de Mise sur le Marché mais simplement une déclaration d’utilisation aux autorités nationales. C’est le cas par exemple de l’Autriche. Il n’y a pas non plus de règlementation européenne uniformisée sur les adjuvants utilisables en Agriculture Biologique. La France a cependant décidé de n’autoriser en Agriculture Biologique que les adjuvants à base de substances naturelles suivantes :
• Lécithine
• Huiles végétales
• Huiles de paraffine
• Terpènes de pin
• Savon mou/savon noir
L’utilisation d’un adjuvant a pour objectif d’améliorer les propriétés de la bouillie dans laquelle il est introduit.
Il faut, pour optimiser sa mise en œuvre, connaître les différentes propriétés de l’adjuvant et son mode d’action.
On classe les adjuvants habituellement en 3 classes en fonction de leur nature chimique :
L'apport d'un adjuvant se révèle particulièrement opportun lorsque les spécialités phytosanitaires sont utilisées dans des conditions qui ne leur permettent pas d'exprimer leur potentiel : En effet, des conditions de pluie, de température basse, d'humidité, les UV, etc, peuvent gravement inhiber l'efficacité d'une spécialité phytosanitaire. L'adjuvant contribue à sécuriser l'action de ces spécialités.
Il existe au sein des adjuvants une diversité très importante de produits caractérisables par leurs propriétés singulières.
On peut ainsi choisir entre ces propriétés pour optimiser spécifiquement l’efficacité de chaque bouillie de traitement.
Réponses spontanées d’un panel d’agriculteurs à la question : « POURQUOI UTILISER UN ADJUVANT ? » sur 1105 exploitations utilisant au moins d’un adjuvant
Source : AFA 2009
Pour être homologué en France, un adjuvant doit démontrer son action sur l’une des 7 fonctions définies :
La rétention est une fonction majeure parmi les 7 fonctions d'un adjuvant.
Elle exprime la quantité de bouillie retenue par le couvert végétal quelques instants après l'impact des gouttes lors de la pulvérisation.
Elle est essentielle, quel que soit le type de produit de traitement (fongicide, insecticide, herbicide, régulateur de croissance) et quel que soit son mode d'action (produit de contact, pénétrant ou systémique).
Plus de produit retenu par la plante, c'est moins de rebond et moins de perte au sol : c'est une pulvérisation plus efficace.
C'est l'anti-rebond, (grâce à la chute quasi-instantanée de la tension de surface dynamique – TSD), qui est à l'origine de la rétention. En évitant les phénomènes de rétractation et d'explosion de la goutte (par absorption de l'énergie cinétique), il permet l'accrochage des gouttes, même de grande dimension, quelle que soit la surface de contact.
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