Le colza

Les morsures alimentaires sur les boutons floraux et les piqures de ponte ont en soi un faible impact sur le rendement grâce à la capacité de compensation du colza. 

Cependant le charançon peut infester jusqu’à 60-70% des siliques, causant prés de 30% de perte de rendement en année humide (les piqures favorisant l’entrée d’humidité et par conséquent la germination des graines sur pied ou le développement de champignons). 

Les morsures et les piqures dans les siliques favorisent le développement d’un ravageur secondaire, la cécidomyie des siliques car lui facilitant la ponte des œufs en grand nombre dans les siliques.

Les pertes de récolte peuvent alors atteindre 50 %.  

Fin-avril à début mai : lorsque la température dépasse 15°C, les adultes sortent de leur diapause hivernale. Ils s’envolent vers les champs de colza qu’ils colonisent depuis les bordures vers le milieu de la parcelle. Ils pratiquent des morsures alimentaires sur les boutons floraux et les siliques. 

Environ 15-20 jours après le début des vols : début de la ponte puis elle se poursuit jusqu’au stade « silique bosselée » avec les graines en formation. Une femelle pond en moyenne 50 œufs, à raison de 1 à 3 œufs par silique.

Les œufs sont déposés à l’intérieur des siliques. 

10-12 jours plus tard : éclosion. La larve dévore les graines. Au cours de son développement une larve peut consommer jusqu’à 5 graines. On compte en moyenne entre 15 et 20 graines par silique. 

A l’issue de son développement, la larve fore un trou dans la silique puis se laisse tomber sur le sol où elle se nymphose. Les adultes émergent, courant juillet. 

Après une forte période d’alimentation sur des crucifères sauvages, les adultes gagnent un abri au cours du mois d’août, pour entrer en diapause hivernale.