Les pucerons sont des insectes de petite taille entre 0.5 et 4 mm de long, à tégument mou et de forme ovale. Les antennes sont de longueurs très variables de 3 à 6 articles, elles portent des organes sensoriels spécifiques appelés rhinaries. Chez la plupart des espèces, l’abdomen porte une paire de cornicules, au niveau de son cinquième segment, qui émet les phéromones d’alarme. L’abdomen se termine par un prolongement qui permet l’épandage du miellat.
Environ 4400 espèces sont connues dans le monde, dont 250 sont nuisibles aux cultures. Ils vivent tous au dépend des végétaux, se nourrissant de la sève élaborée circulant dans le phloème.
Sur colza, on recense deux espèces de pucerons : puceron cendré du chou (Brevicoryne brassicae) et puceron vert du pêcher (Myzus persicae)
(Crédits TERRES INOVIA)
La spoliation de la sève affecte la vigueur de la plante hôte et le rendement.
La production de miellat souillant les feuilles et fruits situés en dessous, favorise le développement de la fumagine, petits champignons noirs.
Sur les feuilles, la fumagine affecte la photosynthèse et par conséquent le développement du végétal.
Sur fruits, la fumagine conduit à leur déclassement.
Les pucerons sont également des vecteurs efficaces de virus selon le mode persistant ou non persistant.
Les œufs passent l’hiver sur l’hôte primaire, généralement un arbre ou un arbuste. De ces œufs éclosent les femelles aptères qui se succèdent sur quelques générations.
Des femelles ailées apparaissent puis migrent vers l’hôte secondaire, souvent une plante herbacée où elles fondent des colonies. Ces colonies sont composées d’individus aptères, puis lorsque la population atteint une certaine densité, des individus ailés apparaissent et partent fonder d’autres colonies sur une autre plante.
Au printemps et en été les générations sont très courtes, moins de 5 jours en moyenne.
A l’automne avec le raccourcissement des jours, une génération de femelles ailées apparaît puis va engendrer des mâles ailés et des femelles aptères.
Les pucerons migrent sur l’hôte primaire. Après accouplement, la génération sexuée engendre un œuf d’hiver.